Perturbateurs Endocriniens - 1ère Offre Analytique à Destination du Grand Public, et des Industriels

Liste des perturbateurs endocriniens

La liste des substances et composés chimiques reconnus comme perturbateurs endocriniens « avérés »

 

Certains produits sont considérés comme dangereux pour la santé humaine. Les risques sont avérés, ce qui nécessite de prendre les mesures adaptées afin de les éviter au quotidien.

Pour avoir accès à la liste officielle européenne mise à jour régulièrement, veuillez cliquer ici

 

Le Bisphénol A (BPA) … dans les emballages et produits courants

Le BPA (ou Bisphénol A) est un perturbateur endocrinien présent dans les plastiques alimentaires et non alimentaires. Sa présence au quotidien pose problème depuis 2002, date à laquelle un panel international d’experts s’est intéressé à ses potentiels effets cancérigènes chez l’homme.

De nombreuses études scientifiques majeures démontrent l’existence d’un lien direct entre le BPA et certains cancers. La principale source d’exposition à cette molécule est son ingestion, du fait de la migration de ses contenants vers les contenus alimentaires. Les effets nocifs sur la reproduction sont avérés.

Cancers du sein, de la prostate, problèmes de type hormonal… les conséquences toxicologiques de la consommation de BPA à long terme posent problème depuis de nombreuses années. A tel point que la Commission Européenne a publié un règlement en février 2018, renforçant les restrictions applicables au BPA dans les matériaux directement en contact avec les aliments. La limite de migration spécifique est désormais fixée à 0,6 milligrammes par kilo d’aliments.

La capacité du BPA à imiter l’œstrogène a été démontrée et son utilisation interdite dans les biberons notamment.

On retrouve ce perturbateur endocrinien dans les biberons pour bébé, les bouteilles de sport, les composites dentaires et scellant dentaires, les contenants pour distributeurs d’eau (généralement les contenants de 18 litres), les jouets pour enfants, les CD et DVD, les lentilles ophtalmiques, instruments médicaux, ustensiles et contenants en plastique sans oublier les boîtes de conserve et cannettes en aluminium.

Les effets de ce perturbateur endocrinien sur la santé sont nombreux. Composé œstrogénique, il est à l’origine de déformations génitales chez les nouveau-nés garçons et de puberté précoce chez les jeunes filles, mais également d’autres effets majeurs comme l’hyperactivité, la dépression et le déficit d’attention, sans oublier des troubles du système reproducteur et hépatique, de l’obésité et du diabète, une baisse de la qualité spermique chez l’homme et une hausse des cancers du sein et de la prostate.

 

Les phtalates … dans les cosmétiques et emballages

Les phtalates constituent un groupe de produits chimiques dérivés de l’acide phtalique et nés dans les années 1950. Leur usage est double : d’une part, ces molécules permettent d’assouplir les plastiques, d’autre part ils stabilisent les parfums. En France, leur utilisation est interdite depuis le 3 mai 2011.

L’Agence nationale de sécurité sanitaire a démontré que les phtalates bloquent les effets de la testostérone, en imitant les oestrogènes. Ils modifient dans le même temps la production d’hormones thyroïdiennes.

Les phtalates sont aussi à l’origine de malformations génitales, de puberté précoce, de problèmes de fertilité, de difficultés du système respiratoire, d’allergies diverses et d’asthme.

Ces substances toxiques sont cependant présentes dans notre quotidien. On les retrouve surtout dans les matières plastiques comme les rideaux de douche, certains jouets, les revêtements en vinyle, les sacs et vêtements de faux cuir. Également dans les produits biomédicaux, les produits coiffants, produits de soins et cosmétiques ou encore dans les parfums.

La contamination chez l’homme se fait principalement par migration. En effet, sous l’effet de la chaleur les phtalates présents dans les matières plastiques migrent du contenant (emballage plastique) vers le contenu (cosmétique, dentifrice…).

 

Les parabènes … dans les médicaments et produits de beauté

Les parabènes font partie de la grande famille des conservateurs présents dans de nombreux produits, comme les produits cosmétiques et produits d’hygiène ainsi que dans l’industrie agroalimentaire.

La présence des parabènes présente un risque avéré chez certaines personnes, c’est le cas notamment pour les femmes enceintes. En effet, ces substances chimiques perturberaient le système endocrinien et le système général de reproduction. Il favoriserait également le cancer du sein à dose conséquente.

En 2014, l’INSERM a mené une étude qui indique que la présence des parabènes est dangereuse pour les femmes enceintes. Sur 520 femmes enceintes et leurs enfants (âgés de 0 à 3 ans), les scientifiques ont relevé la présence de parabène dans l’organisme dans 95 % des cas.

Les parabènes et les phtalates sont deux perturbateurs endocriniens réputés particulièrement nocifs pour la santé. Ils ont en effet des composés œstrogéniques qui s’absorbent dans la peau et qui peuvent causer des réactions cutanées, des allergies et irritations. De nature cancérogènes, leur dangerosité est avérée.

 

Les alkylphénols … notamment dans les peintures et détergents, les pesticides, les produits d’hygiène et cosmétiques

Les alkylphénols font partie de la famille très connue des produits chimiques qui incluent notamment le nonylphénol, substance interdite par l’Union Européenne à une concentration supérieure à 0,1 % dans les produits d’usage courant et cosmétiques.

On retrouve ce type de substances dans des produits comme les détergents, peintures, pesticides, spermicides, dans les tuyaux de plomberie en PVC, les produits de coloration pour les cheveux, les lotions après-rasage et lingettes jetables ou encore les crèmes à raser. Les produits cosmétiques en contiennent également.

En imitant les œstrogènes, ces perturbateurs endocriniens s’accumulent dans l’organisme et peuvent avoir à la longue des conséquences néfastes sur l’organisme. Ils peuvent notamment avoir des effets sur le développement, la puberté et la fertilité. Chez les animaux, les alkylphénols posent de sérieux problèmes puisqu’ils sont à l’origine chez certains poissons, de la féminisation des mâles.

 

L’hydroxyanisol butylé (BHA) et le butylhydroxytoluène (BHT)

Le BHA et le BHT sont deux additifs alimentaires qui protègent certains aliments contre l’oxydation. Ces deux perturbateurs endocriniens sont interdits dans certains pays. Ils sont même classés comme cancérigènes en Californie. En France, l’Agence de Santé s’inquiète chaque année un peu plus sur son niveau de toxicité pour l’organisme.

En effet, des études ont démontré que l’activité oestrogénique de ce type de substance est conséquente. On les retrouve dans des produits contenant des corps gras comme les crèmes, lotions, produits hydratants, les baumes et rouges à lèvres, les crayons et ombres à paupières, les emballages alimentaires, les céréales, les gommes à mâcher, la viande, la margarine, les croustilles, les soupes et autres aliments déshydratés.

Composés d’éléments oestrogéniques, les BHA et BHT présentent une toxicité avérée pour la peau, le foie (hypertrophie du foie) et les reins et contribuent à l’augmentation du risque de cancer tout en retardant la croissance cellulaire, avec également un risque potentiel d’accentuation des réactions allergiques. Enfin, les BHA et BHT sont neurotoxiques et perturbent le système hormonal.

 

Le cadmium

Le cadmium est un cancérogène notamment impliqué dans le cancer du poumon. Il est surtout présent dans les plastiques, céramiques et verres colorés, les piles et batteries au nickel-cadmium, les photocopies, le PVC, les pesticides, le tabac, l’eau potable et les composants de circuits électroniques. On en trouve aussi dans certains aliments comme le soja, les fruits de mer, les arachides, les graines de tournesol, certaines céréales et le lait de vache.

Ses effets sont multiples : cancérogène, pouvant causer des problèmes respiratoires, de l’ostéoporose et particulièrement toxique pour le pancréas, le foie et les reins.

 

Les Ignifuges bromés (PBDE) et le Mercure

Ces deux perturbateurs endocriniens se retrouvent dans certains tissus, meubles, matelas, produits électroniques et véhicules motorisés. On trouve du mercure dans les thermomètres, ampoules, piles, certaines crèmes éclaircissantes pour la peau, crèmes antiseptiques et gouttes pour les yeux.

Les ignifuges bromés ont cela de particulier qu’ils imitent les hormones thyroïdiennes et peuvent causer des déficits d’apprentissage, de mémoire et d’attention. Ils diminuent aussi le nombre de spermatozoïdes et altèrent la qualité des ovaires.

Le mercure peut s’accumuler dans les tissus thyroïdiens, les reins et le cerveau et perturber le développement du fœtus. Enfin, il est possible de relever des troubles neurologiques, comme des déficits de coordination, de motricité, d’attention et de mémoire verbale.

 

Le plomb

On retrouve le plomb, considéré comme un perturbateur endocrinien, dans des batteries de véhicules, des tuyaux, des gaines de câbles, des équipements électroniques, la peinture de certains jouets, des pigments, le PVC, des bijoux et verres en cristal.

Ses principaux effets sont neurotoxiques, cancérogènes et perturbateurs des fonctions thyroïdiennes. Le plomb diminue la fertilité, retarde le développement mental, altère le développement du système nerveux, porte atteinte à la maturation sexuelle et peut même être à l’origine de fausses couches.

 

Le téflon et autres composés perflurorés (PFC)

Ces substances sont présentes dans certaines crèmes pour le corps, des traitements pour les tapis et tissus, des emballages alimentaires et batteries de cuisine, sans oublier des équipements sportifs et médicaux, et les vêtements imperméables.

Ces polluants organiques persistants sont cancérigènes, peuvent être à l’origine de la naissance de bébés de faible poids, augmentent le taux de cholestérol, modifient la réponse au stress et altère le développement du système nerveux du fœtus.

 

Le triclosan

Le triclosan est un produit de synthèse multi-applications: antibactérien, antifongique, antiviral, anti-tartre et agent de conservation, présent dans de nombreux produits comme : savons, dentifrice, produits de premiers soins et contre l’acné, cosmétiques, crèmes à raser, lotions hydratantes, démaquillants, déodorants, rideaux de douche, éponges de cuisine, jouets, vêtements de sport et certains types de plastiques.

La population scientifique remet en cause son innocuité, car elle considère que cette substance peut bloquer l’activité de la glande thyroïde et l’action des hormones thyroïdiennes en s’accumulant dans les tissus graisseux. Le triclosan est également toxique pour les voies respiratoires et le foie.

 

Et du côté des Pouvoirs Publics ?

Au niveau Européen, une liste officielle disponible sur le site de l’ECHA est régulièrement mise à jour et concerne les substances potentiellement PE en cours d’évaluation ou déjà évaluée: Pour avoir accès à la liste, veuillez cliquer ici

Une autre liste officielle Européenne concerne les substances extrêmement préoccupantes candidates en vue d’une autorisation: Pour avoir accès à la liste, veuillez cliquer ici

Au niveau gouvernemental, l’Agence de sécurité sanitaire (Anses) s’est engagée à publier d’ici 2021 la liste de l’ensemble des perturbateurs endocriniens. Cette liste établira un classement des molécules en trois catégories : « suspecté », « présumé », « avéré », qui regroupera bien évidement les molécules citées plus haut.

Il existe également une liste plus large des molécules suspectes ou potentielles dès qu’elles sont citées par au moins une publication scientifique: C’est la liste TEDX (anglophone). Pour la consulter, veuillez cliquer ici